Pourquoi mettre l’accent sur la prévention ?

Une crise provoque une situation de besoin. C’est une période de trouble durant laquelle les moyens habituellement utilisés ne suffisent pas. Généralement, une crise ne vient pas comme ça du jour au lendemain. 

Gérer une crise, c’est avant tout mobiliser des ressources (personnes, services, matériel) en vue de faire face aux difficultés lorsqu’elles surviennent. Tout le monde est d’accord avec l’adage « il vaut mieux prévenir que guérir ». Cela n’empêche que des problèmes graves nécessitant une aide de professionnels peuvent survenir. Il s’agit de stabiliser la personne en crise aussi rapidement que possible et l’aider à retrouver ses habitudes. Il y a pour cela des services d’accueil et d’intervention en cas de crise. Malheureusement, le nombre limité de places et de moyens ne correspond pas à la cruelle réalité. Et si, malgré tout, la personne en crise trouve une place (cela se résume souvent en une mise en observation en unité psychiatrique), il est important de signaler que l’accueil n’est que temporaire et de courte durée. Le suivi après la crise est tout aussi important que la prévention, après l’hospitalisation. C’est alors un service de suite qui devrait prendre la relève ; il peut s’agir d’un service d’accompagnement, d’un service de santé mentale, d’une prise en charge psychiatrique, d’un accueil dans une structure tel qu’un internat. Un des problèmes de ce type de service concerne leur longue liste d’attente. Et, malheureusement, l’attente n’est pas conciliable avec une situation de crise.

Les pistes avancées ici ont pour objectif de prévenir la crise et si malgré tout elle survient, d’en minimiser les effets. La gestion de la crise se fait en 3 temps : avant, pendant et après.

Force est de constater que les solutions à proposer pour le ‘pendant’ sont limitées. Elles dépendent également de chaque situation personnelle. Nous ne pouvons donc pas vous donner des informations très précises sur ce que vous devez faire en moment de crise mais plutôt sur ce que vous pouvez faire pour prévenir ce moment : quelles sont les actions préventives ? Comment reconnaître les signaux qui peuvent indiquer l’apparition d’une crise ? A quoi faut-il penser pour diminuer les conséquences d’une crise ?

Pour les personnes qui présentent des troubles sévères du comportement et une déficience intellectuelle modérée à profonde et/ou de l'autisme, il existe le service Inter-Action (pour personnes âgées de 6 à 26 ans) qui se compose de 4 unités mobiles situées à Bruxelles, Namur, Mons et Liège. Consultez la fiche du service Inter-Action ci-contre pour plus d'information. Ce service va, entre autres, analyser les troubles du comportement pour expliquer leurs causes et leurs fonctions, coordonner la dispensation des soins médicaux, élaborer et mettre en place des stratégies d'intervention.