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Evaluer la communication réceptive de mon enfant

La communication réceptive des personnes avec autisme est parfois surestimée : certes, certaines ont développé le langage (écholalique ou non) mais que comprennent-elles réellement ? Il est fréquent que leur compréhension soit différente du niveau que nous leur donnerions spontanément. En effet, les mots sont souvent dits dans un contexte ou dans le cadre de routines. Par exemple, si la table est mise (et les casseroles sur la table), et que lorsque l’on dit « Viens manger », l’enfant vient se mettre à table, peut-on pour autant être sûr que la consigne est comprise par l’enfant ? Que comprend-t-il réellement ?

Il est important de connaître ce que votre enfant comprend réellement, c’est-à-dire en dehors de tout contexte. Les exemples de situation, ci-dessous, décrivent cet aspect :


Il est 16h15, le grand frère de Julien revient de l’école. Maman dit à Julien « Viens prendre ton goûter », en pointant la petite table de la cuisine.


Julien répond correctement à la consigne et va s’asseoir.


Il est 16h15, le grand frère de Julien revient de l’école, maman dit à Julien « Viens jouer dehors », en pointant la porte du jardin qui est proche de la table de la cuisine.


Julien va s’asseoir à table et donc ne répond pas correctement à la consigne.


Il est 15h45, maman dit à Julien « Viens prendre ton goûter ».


Julien continue de jouer et ne répond pas à la consigne.

Ces différentes situations montrent bien à quel point le contexte peut influencer les réponses de votre enfant. Les indications extérieures, les gestes que vous utilisez lui permettent peut-être de bien répondre à la consigne donnée. Mais sans ces indices, que se passe-t-il ?

Continuons avec la situation suivante :


Il est 15h45, maman montre à Julien une photo de la table du goûter et dit « Viens prendre le goûter ».


Julien vient prendre son goûter.

En conclusion, d’après l’observation des différentes situations présentées ci-dessus, nous constatons que Julien a associé le retour de son frère au comportement de ‘prendre son goûter’. En fait, il ne comprend pas la consigne verbale. Aussi, lui montrer une photo de la table du goûter en lui associant une consigne verbale pourrait l’aider à comprendre ce qu’il doit faire.

Au quotidien, peut être avez-vous déjà remarqué que certains indices sont mieux compris que d’autres par votre enfant ? Quels sont-ils ? Un indice visuel comme un objet, une photo, un dessin, un pictogramme ou une consigne écrite…